mercredi 3 août 2016

Les Dragons Stochastiques : Les premières stations - L'escargot bleu.


Suite du résumé des Dragons Stochastiques : nos héros sont désormais sur la route... Ici, la première sous-partie de la seconde partie principale. Un sommaire détaillé apparaîtra très prochainement sur le site. Les divisions seront alors plus clairs.

Lien vers la première partie : Les Dragons Stochastiques, première partie : l'Attente


2. Les premières stations


2.1 L'escargot bleu


Le lendemain, ils se réveillent à cinq heures du matin. Durant la semaine, ils ont utilisés l'ordinateur de la poste de la Fourmi pour déterminer la première étape de leur voyage : L'escargot bleu, une communauté agraire ressemblant à une ancienne AMAP, située à une vingtaine de kilomètres de Paris, avec laquelle La Fourmi a des relations privilégiées : en échange de la maintenance de leurs machines et du travail d'une quinzaine de membre de la Fourmi chaque mois, l'Escargot Bleu fournit de la nourriture à La Fourmi. Ils font le trajet dans une camionnette utilisée pour le transport des récoltes.

Arrivé à l'Escargot, les membres de la Fourmi sortent les cageots vides de la camionnette, puis la remplissent avec les récoltes, tandis qu’Hugo salue Geneviève, la "matriarche" de l'Escargot.

Pendant que son ordinateur calcule leur prochaine étape, elle explique à Aurore l'organisation de leur communauté : au lieu d'une monoculture comme dans l'ancien temps, ils font pousser des forêts comestibles.

Hugo semble se désintéresser de son discours, sans doute parce qu'il n'est pas assez technique à son goût.

L'ordinateur donne son résultat : ils doivent se rendre à Paradigme de la singularité du Grande éléphant, une communauté située à Diors, près de Châteauroux. Ce qui implique de retourner sur Paris pour prendre un train à la Gare d'Austerlitz.

Mais si l'allée n'avait pas posé de problèmes puisque l'un des résidents était allé à l'arrière de la camionnette tandis que les héros occupaient les deux places passagers, là, l'arrière est trop remplie pour que ce soit possible. Et faire le trajet en transport en commun prendrait trop de temps et reviendrait trop cher.

Hugo se dit que c'est débile, puisqu'on parle de seulement vingt kilomètres - mais en même temps ce sont des kilomètres d'aujourd'hui, pas des kilomètres d'avant la Crise, à l'époque où l'essence était bon marché, et où les voitures pouvaient rouler à plus de cinquante kilomètre-heure.

Finalement, tout se résout lorsque l'un des résidents de La Fourmi décide de passer la nuit à l'Escargot. Il faut dire qu'il est attiré par une résidente de cette communauté, qui a horrifié Aurore puisqu'elle ne s'épile pas les jambes bien qu'elle porte un short.

Une fois dans la camionnette à destination de Paris, Aurore fait part de son découragement : elle pensait pouvoir faire un premier travail d'enquête sociologique sur le terrain, mais se rends compte que passer une journée ou deux dans une communauté est insuffisant pour cela. Hugo tente de la rassurer, lui dit que même une vision parcellaire est profitable.

Plus tard, Aurore lui reproche de mépriser les membres de la communauté de l'Escargot. Hugo s'inscrit en faux : pour lui, les membres des communautés agraires, rendant la vie aux terres appauvries par l'agriculture intensive, ont carrément fait une chose que des ingénieurs de la NASA n'avaient pu que rêver : ils ont pratiquement terraformé un désert stérile.

Durant le trajet, des policiers soupçonneux arrêtent la camionnette. Tandis qu'Aurore leur fait de grands sourires, Hugo a glissé des tickets d'entrée pour la Fourmi (ce qui est pratiquement devenue une monnaie parallèle) dans son passeport.

Arrivés à la Gare d'Austerlitz, ils croisent To, un membre de la Fourmi qui s'occupe de leur chien de garde, faisant la manche à l'entrée de la Gare. Il leur souhaite bonne chance.

Ils trouvent rapidement un train pour Châteauroux. A la moitié du trajet, une tempête de pollen se lève, et le train est obligé de s'arrêter de longues heures. Pendant ce temps, Aurore pose des questions à Hugo au sujet des communautés : le but des articles du Manifestes des phalanstères ("Article 1 : la raison d'être d'une communauté est de subvenir aux besoins essentiels de tous ses membres présents et futurs."), comment Hugo est entré à la Fourmi, et surtout, qu'est-ce que l'Ethos, un concept dont ils parlent souvent. Le train repart finalement pour s'arrêter à mi-parcours, dans une gare anonyme.

Hugo, en rage, se dit qu'ils vont rester coincés dans ce trou jusqu'au lendemain matin, tandis qu'Aurore discute avec un jeune homme possédant une voiture, qui leur propose de faire le trajet jusqu'à Châteauroux : avoir des passagers lui permettra de ne pas devoir payer d'amende si jamais il se fait contrôler par la police, puisque le covoiturage est obligatoire pour les véhicules à essence ou à gaz.

Ils voyagent donc en voiture sur la route mal entretenue jusqu'à l'Eléphant. Durant le trajet le conducteur demande à Hugo s'il a connu Mills Davis. Ils discutent d'écologie, du comportement des gens avant la Crise, proprement inconscients à polluer la planète sans se soucier des conséquences. Hugo explique son point de vue, dit que ce n'était pas facile de s'en rendre compte à l'époque, puisque ces problèmes paraissaient secondaires, et que tout était fait dans le système pour que personne ne s'y intéresse.

Durant une étape, ils changent de place : Aurore se met devant, Hugo à l'arrière. Il se réveille lorsque la voiture quitte la route pour atterrir dans un cours d'eau. Bien qu'il y a plus de peur que de mal, Hugo engueule le conducteur pour son inconséquence, et ils se mettent à marcher, le conducteur en direction de Châteauroux, à la recherche d'un garagiste, les héros en direction de Paradigme de la Singularité du Grand Eléphant.

Suite : Paradigme de la singularité du grand éléphant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire