vendredi 7 avril 2017

Les Dragons Stochastiques : le Panda sans Adjectif

Lien vers la partie précédente : Oxydant vaincra.


Le panda sans adjectif (au début on avait pensé à "Le panda tout court" mais des gens l'appelait Le Panda tout court (sans rien derrière, pas "Le panda tout court") alors on a préféré l'appeler comme ça)


La mort dans l'âme, les héros se retrouvent dans une gare routière, envisagent les différentes possibilités qui s'offrent à eux : appeler La Fourmi pour obtenir un nouveau trajet, mais ils risquent de se faire découvrir par les RG (ils avaient gardés le silence radio depuis l'Eléphant), revenir à la Fourmi, et dire que la mission a échoué et reprendre le cours de leur vie. Ou bien faire confiance au hasard. Dans une gare routière, Aurore tire les cartes, mais cela ne leur est d'aucun secours.

Puisqu'ils sont dans la région, ils décident d'en profiter avant de rentrer : Aurore n'a jamais vu la mer Méditerranée, et dans le cadre de son projet de collecte du plastique dans l'océan, Hugo a entendu parler d'une communauté ayant conçu des nettoyeurs de plages très prometteurs.

Ils se rendent sur la plage à proximité de cette communauté, admirent le coucher du soleil sous un ciel d'orage, tandis que des sortes d'animaux mécaniques ratissent le sable pour en extraire le plastique.

Il se met à pleuvoir. Ils s'abritent sous un abribus. "Au moins, on aura passé de belles vacances, non ?", demande Hugo à Aurore. Elle ne répond pas, perdue dans ses pensées. Comme en transe, elle se lève, marche sous la pluie, parle de tout ce qu'elle a vu durant ce voyage, de toute cette beauté, chaque communauté si différente que c'est comme parcourir d'innombrables mondes. Elle dit qu'elle sait enfin ce qu'elle veut : parcourir les communautés pour les décrire, les aimer, leur apprendre à se comprendre mutuellement. Elle a trouvé son Ethos.

Hugo est fier d'elle, l'enlace, comme un père enlacerait sa fille, se disant que tout compte fait le résultat du test de paternité n'a plus aucune importance, et se prend à rêver : il pourrait l'accompagner pour se perdre dans ce labyrinthe exquis, pendant de longues années jusqu'à sa mort, ou jusqu'à ce qu'elle s'arrête, à moins qu'ils ne créent leur propre communauté de nomade (Le Meerkat sous le Thuyia) - lorsque son regard tombe sur le plan de la région, sur l'abribus. "Je sais où se trouve Josselin", dit-il.

En effet, la première carte qu'Aurore avait tirée dans la gare routière était le Bateleur, qui représente un apprenti au début de son parcours. Or, le premier emploi de Josselin était sur le projet ITER, situé à Cadarache. Il est donc très probable qu'il soit revenu figurativement à son point de départ. Mais depuis l'accident sur ce site, qui a mis un terme aux espoirs de fusion nucléaire "chaude", c'est devenu une zone radioactive, investie par une communauté nommée La  Décharge du Paradis. La pire de toute : il est dit que lorsqu'on y entre, il est rare de pouvoir en ressortir vivant. D'ailleurs, seuls y vont les gens qui se sont fait bannir de toutes les autres communautés. Il s'agit donc de l'endroit le plus dangereux où ils auraient à pénétrer. Mais ils sont tous les deux décidés à y aller.

Ils décident de passer la nuit dans la communauté proche, Le panda sans adjectif (au début on avait pensé à "Le panda tout court" mais des gens l'appelait Le Panda tout court (sans rien derrière, pas "Le panda tout court") alors on a préféré l'appeler comme ça).

Cette communauté cultive le bambou, l'utilise à la place du métal pour leurs inventions, ce qu’Hugo trouve absurde. Les résidents rétorquent que l'avantage n'est pas technique, mais social : utiliser du métal, cela veut dire être dépendant d'une fonderie et d'infrastructures lourdes qu'ils ne maîtrisent pas, alors que le bambou pousse partout.

Hugo se renseigne pour savoir à quoi ressemble La Décharge du Paradis. Lorsque les résidents du Panda comprennent qu'ils ont l'intention d'y aller, ils tentent de les dissuader par tous les moyens, leur expliquant que là-bas sont organisés des compétitions de roulettes russes, qu'il y a de la drogue dure et des combats à mort, etc.

La nuit dans une tente, les héros discutent pour savoir s'ils vont vraiment y aller. Ils arrivent à la conclusion qu'ils doivent le faire, puisqu'ils se sont engagés à tout faire pour accomplir cette mission.

Ils se lèvent le lendemain très tôt pour faire le trajet à pied, silencieusement, jusqu'à la porte de La Décharge du Paradis.

Suite : La Décharge du Paradis.

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